🏠 Accueil / Semaine 2 : Aux origines de la crise


🚨 Thème du jour : #psychologie et #risques

Aujourd'hui, nous vous proposons d'explorer le thème suivant :

Face aux crises sanitaires et climatiques, pourquoi ne sommes-nous pas capable d’agir ?

Qui aurait cru le 1er mars que deux semaines plus tard, le pays allait rentrer dans un état d'exception de cette ampleur ? Ce qui était perçu jusque tard comme une épidémie lointaine et un "gros rhume" a conduit la planète à se confiner pour limiter la catastrophe sanitaire. L'évolution des discours et comportements collectifs face au risque sanitaire peut être mise en parallèle avec l'évolution des discours et comportements collectifs face aux risques climatiques.

Des philosophes comme Bruno Latour soulignent bien la différence de nature entre la pandémie et le dérèglement climatique. Si l'une est une crise puisqu'elle aura une fin, le dérèglement climatique pourrait plutôt occasionner une succession de crises sociales, de catastrophes naturelles et sanitaires. Cependant, ces deux phénomènes ont en commun d'être difficilement perceptibles par nos sens et donc pris au sérieux par notre cerveau.

Les scientifiques alertent sur la gravité du changement climatique depuis des décennies, et pourtant les actions collectives et individuelles ne sont pas encore à la hauteur des risques. Bien évidemment il y a des causes à chercher du côté de forces économiques et politiques qui rendent le changement difficile à mettre en oeuvre. A l'échelle individuelle et y compris pour des dirigeants, se trouve une autre explication de cette mobilisation trop lente : le cerveau, qui ne raisonne pas toujours juste.

Pour aborder cette thématique, un court-métrage dont les personnages incarnent différentes postures face à un risque. Stéphanie Mulot décrypte dans sa tribune les raisons d'une insouciance prolongée face à la pandémie. Enfin, les travaux du professeur Gifford synthétisent en 7 grandes familles l'ensemble des biais cognitifs qui fondent nos attitudes et comportements. En conclusion, Thibaud Griessinger, docteur en neuroscience spécialisé sur la transition écologique apporte une piste concrète et positive pour dépasser ces freins au changement : la force du collectif !

<aside> 📖 Nous vous invitons à explorer les contenus partagés avec votre journal de bord près de vous, pour prendre des notes (sur ce qui résonne, vous interpelle, vous touche…) et faire des pauses pour assimiler ce que vous aurez lu. À la fin des vos explorations, n'hésitez pas à partager vos réflexions et questions sur le groupe Facebook !

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đź•Š La citation du jour

"La répartition des tâches élaborée équivaut à un réseau de complicité générale, laquelle équivaut à une irresponsabilité générale. Chacun est cause et effet à la fois, et personne ne peut donc être cause de quoi que ce soit. Les causes se dissolvent dans l'interchangeabilité générale des acteurs et des circonstances, des réactions et des contre-réactions. C'est ce qui assure à la pensée du système évidence sociale et popularité." — Ulrich Beck, La société du risque : sur la voie d'une autre modernité


👉 Une proposition de pratique à expérimenter

Prenez un temps de réflexion sur la manière dont vous avez perçu le coronavirus depuis son apparition en janvier à Wuhan, en Chine.