🏠Accueil / Semaine 2 : Aux origines de la crise
Aujourd'hui, nous vous proposons d'explorer le thème suivant :
#Restezchezvous : comment organiser la préservation de nos biens communs ?
Pour "aplatir la courbe" du nombre de malades accueillis en réanimation et éviter d'exploser les capacités du système de santé, le gouvernement a pris des mesures coercitives et limité fortement les libertés individuelles. L'interdiction de se rassembler à plus de cent personnes, la fermeture des lieux publics puis l'obligation de remplir une attestation pour sortir de chez soi sont des contraintes imposées par l'Etat mais qui semblent bien acceptées par les français, conscients qu'un effort collectif et partagé par tous permettra d'éviter une catastrophe humanitaire dans le pays et de préserver notre santé. Et pourtant, la veille de la fermeture des bars, ils étaient pleins.
Il est fait appel à la coopération des français pour limiter leurs sorties, et en partie à l'auto-régulation avec le système des attestations à remplir soi-même. Mais l'interprétation des consignes données varie et tous n'appliquent pas le confinement de la même manière, certains acceptant de se contraindre plus et critiquant les autres pour leur irresponsabilité et les conséquences de leur comportement sur la collectivité... et donc sur tous, dont les plus "inconscients". Cette tension entre stratégie individuelle et stratégie collective est visible à l'échelle locale mais aussi au niveau international.
C'est ce que Garrett Hardin a nommé "la tragédie des communs", arguant que n'importe quel bien détenu collectivement est voué à disparaître compte tenu de l'impossibilité pour l'homme de s'autolimiter. La santé, l'éducation, un environnement non pollué, le lien social... font partie de ce que les économistes nomment les biens communs : des biens et services, matériels et immatériels, auquel tout être humain devrait pouvoir accéder aujourd’hui et demain, et pour lesquels la régulation par le marché est inefficace ou éthiquement compliquée.
Pour aborder cette thématique, un temps de réflexion personnelle pour prendre conscience des communs grâce auxquels nous vivons, puis une analyse de la revue Projet qui trace un chemin de coopération et de co-responsabilisation pour traverser les crises qui sont devant nous. Enfin, une introduction aux travaux d'Elinor Östrom, prix Nobel d'Economie, sur les modes de gouvernance qui permettent de dépasser la tragédie des communs.
<aside> 📖 Nous vous invitons à explorer les contenus partagés avec votre journal de bord près de vous, pour prendre des notes (sur ce qui résonne, vous interpelle, vous touche…) et faire des pauses pour assimiler ce que vous aurez lu. À la fin des vos explorations, n'hésitez pas à partager vos réflexions et questions sur le groupe Facebook !
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"Chaque homme est coincé dans un système qui le pousse à augmenter la taille de son troupeau sans limite, dans un monde qui est limité." — Garrett Hardin, La tragédie des communs
Nous vous invitons à prendre votre journal de bord, ou une feuille libre, puis à prendre un moment de réflexion autour des communs.
Vous pouvez compléter les phrases suivantes, en vous donnant 3 minutes par phrase pour écrire en "écriture automatique" (librement, en vous laissant écrire ce qui vient spontanément, et en ré-écrivant l'amorce de phrase si vous bloquez) :